Comment le poivre est-il fermenté ?
Le poivre de Kampot frais, juste après la récolte, subit une technique de lactofermentation (rien à voir avec le lait) Japonaise durant 1 mois. Cette lactofermentation, ou fermentation lactique, est une méthode de conservation très ancienne, saine, simple et le mode de fermentation le plus intéressant pour la santé et pour conserver toutes les propriétés organoleptiques du poivre.
Les grains de poivre sont plongés dans de l’eau salée enrichie en ferments lactiques, pour favoriser le développement des bactéries lactiques, en limitant le contact avec l'oxygène de l'air. Ces bactéries, bénéfiques pour notre organisme, se développent en milieu acide, et vont se nourrir des sucres du poivre pour les transformer en acide lactique. Cet acide lactique va détruire les bactéries pathogènes.
Il y a donc, durant le processus, une augmentation de bonnes bactéries saines et bénéfiques pour le corps, et une destruction des bactéries néfastes, responsables des moisissures et du pourrissement. Au bout d'environ 1 mois, la fermentation s'arrête toute seule quand la teneur en acide lactique atteint un certain seuil.
Le poivre est ensuite séché et mis à conserver dans du sel.Quand on croque dans un grain, sa texture est molle, mais ferme, contrairement aux grains de poivre noir séchés que l'on peut voir habituellement. Il a conservé toutes ses huiles essentielles et paraît même « gras » en bouche.
En entrée de bouche, il libère en douceur son goût frais et fruité, caractéristique du poivre de Kampot. En milieu de bouche, il monte en puissance pour libérer ses saveurs à la fois intenses et subtiles. Il est complexe et évolue, pour donner toute sa chaleur au bout de quelques secondes. Il est persistant et possède une très belle longueur en bouche.